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Ondine Saglio, l'Afrique en partage

Passionnée par le continent, Ondine Saglio est à la tête de la Compagnie du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO). Sa dernière actu ? Une collaboration avec la marque Sézane, dont certaines pièces se sont écoulées en quelques minutes. Rencontre avec une créatrice solaire et engagée.

Une tisseuse brodant « je t’aime» sur du tissu africain, le coin d’une rue de Gorée, un pêle-mêle d’imprimés colorés, quelques malles exposées dans sa galerie parisienne… Sur Instagram, Ondine partage son quotidien rythmé de voyages et de créations pour la CSAO. Des photos non retouchées (elle y tient beaucoup) qui donnent un aperçu de son univers créatif et coloré. De retour d’un séjour à Dakar, elle nous reçoit dans sa galerie, rue Elzévir, à Paris. A l’intérieur, des nattes habillent le sol, des fauteuils en perles côtoient des malles estampillées « Bon voyage», « Belle vie» ou « Amour», des coussins en wax (tissu africain) sont porteurs de messages positifs. Un univers propice à l’évasion.

La CSAO a été fondée en 1995 par votre mère, quand avez-vous rejoint l'aventure ?

Il y a eu deux périodes. A 24 ans, j’étais photographe, ma mère m’a demandé un coup de pouce et je l’ai rejointe pour créer de nouveaux produits. Une période intense (à cette époque la boutique était ouverte 7 jours sur 7 et je voyageais beaucoup) qui a duré 5 ans. Après cela, j’ai eu envie de partir, de prendre l’air et de refaire de la photo. Je me suis exilée 5 ans à New York. Lorsque je suis rentrée, j’ai rejoint la CSAO avec un rythme plus calme – mes enfants étaient petits – avant d’être de nouveau à fond depuis trois ans !

Vos coussins brodés font fureur...

Les premiers modèles étaient unis (bleu, jaune…) agrémentés d’une petite broderie. J’aimais l’idée de reprendre quelque chose de traditionnel (autrefois, Mon chéri, Ma chérie étaient brodés sur les oreillers qui faisaient partie du trousseau des jeunes mariés) mais l’idée n’était pas révolutionnaire. Un jour, j’ai pensé à le faire réaliser sur du wax avec un coussin fourré, donc non déhoussable. Il a tout de suite beaucoup plu.

Le modèle a-t-il évolué ?

Les premiers étaient uniquement en wax avec un mot. J’ai ensuite demandé à nos brodeuses (ces femmes travaillent depuis nos ateliers en Afrique) d’ajouter des broderies de plus en plus élaborées. Depuis un an, nous avons également de nouvelles versions avec des mots en lurex doré ou argenté.

Parlez-nous des brodeuses avec lesquelles vous travaillez ?

Notre but est d’aider des femmes africaines en difficulté en leur donnant un emploi stable et un bon salaire (elles gagnent autant que des gens qui ont fait 6-7 ans d’études). Les femmes postulent, font des essais, sont formées et se lancent une fois qu’elles sont prêtent. Elles s’éclatent et sont très fières de leurs créations. Aujourd’hui, elles sont presque 80. Ce sont mes héroïnes !

Vous leur laissez carte blanche ?

Tout dépend des coussins qu’elles ont à broder. D’une manière générale, j’ai toujours un oeil sur les créations, même si je les encourage à s’exprimer. Si nous collaborons avec une marque, tout est très cadré avec un croquis pour chaque coussin.

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